Gros boucan.
Une ouverture en trombe, un chant impeccable montrant la tessiture à la fois large et assurée de Cedric Bixler-Zavala (The Mars Volta, At the Drive-in). Toujours les ponctuations guitaristiques farfouilleuses d’Omar Rodriguez-Lopez telle une signature géniale et modeste. Quand on sait qu’il écrit, compose, produit.. cela finalement passe au second plan.
I got no remorse est urgente et démoniaque à la fois. Elle trotte et retrotte, comme une évidence. Pourtant il s’agit aussi d’une démonstration de force. Flea à la basse et David Elitch derrière ses fûts bastonnent. D’ailleurs les 3 premiers titres plantent le décor. Ça grince.
50,000 kilowatts est le titre mièvre de l’album, le faux slow de trop. Un générique de manga japonais. Oublions-le.
Momento mori, titre phare, cabossé, prend une toute autre ampleur en live, avec la voix gentiment éraillée de Cédric à bout de souffle mais toujours juste.
Rome armed to the teeth pointe vite son nez. “Faudrait veiller à pas les emmerder”, tel pourrait être le sous-titre de ce titre légèrement en-dessous du lot pourtant. Un air d’inachevé, de facilité inaboutie. Dans les méandres nombreuses du titre, rien ne se détache ; pas même le refrain qui n’en est pas vraiment un.
Autant j’encense le travail d’Omar sous ses différents projets, autant je trouve la fin de l’album inaboutie. Pourquoi ce choix?
Cela dit, on en a pour notre argent. Et nos oreilles. Ce “on” étant vous. Nous.