Une cover étrange. Un côté ensoleillé rétro qui cache une guerre futuriste. De l’ancien et du nouveau. Un titre d’album Led Zeppelien. Un groupe canadien fondé en 2004 que je découvre à peine. Un certain retard à combler ?
L’apesanteur. La puissance. Les lampes surchauffées. Voix divine. Planante. L’Islande. Toujours ce gimmick rythmique en fond. Royal Blood qui harmonise. L’orgue appuie. La voix masculine déboule. La flûte traverse. Un solo épique. “Mothers of the Sun”. What else?
“Florian Saucer Attack” est plus girly. Du bon rock de fille un peu déjanté. Teri Gender Bender n’est pas loin. Et par extension un Bosnian Rainbows bonbon. Synthétique. Sabre laser. Moins posé, plus hargneux. Efficace.
“Defector” ouvre en grandiloquence à la manière d’un titre bord de mer de Metronomy. Pour évoluer vers un univers Lounge Bluesy feutré. Morcheeba, Massive Attack. Ces bonnes choses à l’époque très nouvelles. Un pont que Jack White n’aurait pas refusé de jouer. Un son travaillé dans l’air du temps avec ce léger retour au rétro. Groovy. Plaisant d’emblée.
“You can Dream” et son titre nous évoque une série d’électrodes. Analyse médicale et de l’influx nerveux. Précision technologique. Algorithme. Le Geek qui sommeille en chacun de nous.
Un son plus lourd en accords de puissance. Un synthé-potion-magique et sa légende de Zelda. “Constellations” réussit le pari de réunir Silverchair et Broken Bells. Le mélange des 90s et d’aujourd’hui.
La froideur des cordes acoustiques. Le vent glacial des choeurs synthétiques. Les grands espaces de reverb. La luminosité d’une voix pure et claire. Un voyage au casque. “Line Them all Up” réconforte. J’oublie de changer de métro.
“Cemetery Breeding”. Des arrangements sympatoches. Des voix un peu téléphonées. Un single plus radiophonique. Un léger ennui.
“(Over and over) the Chain”. Accord suspendu qui tournoie. Réveil difficile. Horizon pas tout à fait droit. Rosée enchanteresse. Oiseaux malicieux. L’Amazonie. Poussière d’étoiles. Le déchaînement des éléments. Big Bang. L’eau, l’air, le feu. Un Perrier.
“Crucify me” se résume par un mot : l’harmonie. Les voix, les cordes effleurées. L’immensité. Un retour au Floyd, comme une influence majeure.
Qui se poursuit. Décollage immédiat avec “Space to Bakersfield”. La chanson qui raconte la cover et son Concorde surplombant l’aire de jeu humaine. Quelques sonorités Archive. Un titre de clôture hypnotisant d’inspiration.
Un avion sur une pochette. L’écoute en altitude semblait toute trouvée. Et pourquoi pas ? Il faut prendre le temps d’apprécier chaque minute de ce très bel album lumineux, inspiré et feutré. Un concentré d’influences, un groupe qui “touche-à-tout”. Une maîtrise des codes de la musique. Un univers riche dans lequel Black Mountain excelle. Un excellent album.