Comment suis-je tombé sur les Two Bunnies in Love? Quelle fut la démarche? Une envie soudaine de nouveauté, une proposition croisée sur Deezer et paf, trop tard. Il finit en boucle dans tout appareil nomade prenant le métro en juillet. Récit.
Un air frais gentillet. Un doux voile vaporeux, une basse qui fait des ronds de jambe. Esprit sucré un rien nostalgique et désinvolte. On pense à The Clash, à The Cure. A cet esprit rebelle bien dissimulé. “Duchesse” ouvre bien le bal.
“Manchester” groove. On y perçoit du Franz Ferdinand plus électro, du Arctic Monkeys dans le jeu de guitare et les ponctuations mélodiques. Une certaine efficacité désemparée, un lâcher prise et advienne que pourra.
“Do it on your own” continue cette ambivalence morose-joyeuse à la The Smith qui squatterait le dancefloor. Un excellent groove qui demande au pied de taper, une progression fine d’accords, des parties mélodiques apaisantes… Pour toujours mieux repartir sur ces couplets sautillants.
Qui a dit “un bon EP se termine sur une ballade” ? Possiblement moi, à l’écoute de ce premier opus enlevé. “You & Me” illumine une veillée lumineuse. Elle berce et ne se pose pas trop de questions. La fraîcheur d’un “Ooh la” des Kooks. On est en vacances, la guitare hawaïenne bat son plein. On y revient. Cheers.
Un excellent mélange d’esprit punk qui tâche, de voile sirupeux déprimé, de groove léger et jouissif et d’un son plus électro-dancefloor. Je gardais la surprise pour la fin. Mais d’où viennent-ils? Ils sont fous ces normands. Ovni français. Marseillaise, fierté.
Un EP à mettre dans tous les bons embouteillages. Trop court? Mets le donc en boucle.